Le PAEC est un programme visant à accompagner la transition agroécologique des exploitations. Cet engagement se traduit par un contrat appelé Mesure Agro-Environnementale et Climatique (MAEC). Ce contrat rémunérateur est conclu pour 5 ans avec la structure porteuse. Il vise à compenser financièrement les surcoûts et manques à gagner pour les agriculteurs qui s’engagent à mettre en place ou à maintenir des pratiques vertueuses.

Sur le territoire des Usses, un PAEC est en cours depuis 2023. Porté par le Syndicat Mixte du Salève, il s’étend sur le périmètre de 3 sites Natura 2000 : le Salève, le Vuache et les Usses, en partenariat avec le Syndicat Intercommunal du Vuache et le Syr’Usses. Au total 42 communes et 5 Communautés de Communes sont concernées par ce PAEC.

Une agriculture diversifiée et orientée vers des produits de qualité

Près de 340 exploitations agricoles ont leur siège d’exploitation sur le territoire du PAEC, orientées principalement vers la production laitière (40 % des exploitations). La partie sommitale du Salève est façonnée par les zones d’alpages. Le territoire comprend également une diversité de productions (arboriculture, viticulture, maraichage, bovins viande, grandes cultures, élevage de chevaux…)

 

Des enjeux liés à la ressource en eau

Le Salève est un massif karstique traversé par un réseau souterrain dont l’exploration se poursuit encore aujourd’hui. L’eau y est rare en partie sommitale et de nombreuses sources ressortent au pied des versants où elle est captée. Une grande partie des alpages est recouverte par des périmètres de captages. La qualité de la production agro-pastorale influence donc fortement la qualité des eaux.  Le Vuache, massif karstique est peu pourvu en sources. En revanche, les dépôts glaciaires en piémont en recèlent de nombreuses ; certaines sont captées. Un réseau de ruisseaux souvent temporaires s’étend sur toute la base de la montagne. Concernant le site des Usses, les résultats du suivi qualité des Usses font ressortir une mauvaise qualité de l’eau généralisée sur l’aval du bassin versant, en particulier dû à une surcharge en matières azotées et phosphorées (dûe notamment à une mauvaise performance des stations à filtres plantés de roseaux). L’objectif est donc de réduire les pollutions des cours d’eau pour améliorer la qualité, maitriser le prélèvement non autorisés ou mal quantifiés liés à l’activité agricole, l’abreuvement et l’usage domestique.

Illustration SMECRU