La continuité écologique

 

Environ 200 ouvrages transversaux sont recensés sur les Usses et leurs affluents.

Parmi ces ouvrages (seuils, barrages ou passages à gué) certains empêchent la remontée des poissons vers l’amont ainsi que le transit sédimentaire vers l’aval.

Le classement en liste 2 d’un cours d’eau impose que certains de ces ouvrages soient aménagés afin de restaurer la continuité écologique sur le linéaire concerné.

Pour comprendre le classement des cours d'eau en France, rendez-vous ici

Les ouvrages prioritaires devant faire l’objet d’un aménagement ont été identifiés et certains ont d’ores et déjà fait l’objet d’interventions.

A l’heure d’aujourd’hui, le Syndicat a restauré la continuité piscicole et sédimentaire sur six ouvrages : Découvrez nos opérations en parcourant notre carte interactive.

D’autres interventions sont projetées sur le bassin versant.

Le Syr’Usses accompagne également les propriétaires riverains qui envisagent des interventions sur leurs ouvrages de traversée (préconisations, choix et adaptations des aménagements, etc.).

Les images parlant parfois plus que les mots, voici une courte vidéo présentant les enjeux de la restauration de la continuité écologique :

Redonnons libre cours à nos rivières !

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La dynamique sédimentaire

 

Au fil du temps, les formes d’une rivière évoluent, c’est un fonctionnement naturel. Lors d’une crue, une rivière se déplace, les berges sont érodées et les sédiments transportés, remaniés puis redéposés : on parle de dynamique fluviale.

Particulièrement importante sur le cours d’eau des Grandes Usses, cette dynamique a été contrainte au fil du temps par les activités humaines : protections de berges, seuils, extraction des sédiments, urbanisation,….

Ces perturbations engendrent, en autres conséquences, un phénomène d’incision : le lit de la rivière s’enfonce et se déconnecte des berges. Cette incision progresse à l’aval et à l’amont, générant une instabilité des berges.

Pour répondre à ce dysfonctionnement, le Syndicat a engagé un plan de gestion des matériaux solides avec pour objectif de restaurer une dynamique sédimentaire efficace. L’idée générale est de donner un coup de pouce à la rivière pour lui permettre de réajuster sa dynamique naturelle et qu’elle façonne son lit au gré des crues.

Voir les linéaires de restauration sur le bassin versant

 

Afin de suivre l’évolution morphologique de la rivière dans le temps et au fil des interventions du Syndicat, des études sont menées sur les Usses et ses principaux affluents. Celles-ci consistent en l’acquisition de données topographiques et photographiques aériennes. Ces données acquises en 2015 et 2020 permettent aujourd’hui de visualiser l’évolution de la rivière.

Ces travaux et études sont réalisés avec la participation financière des collectivités membres du Syndicat de Rivières, de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du Conseil Départemental de la Haute-Savoie.

LOgo 3 financeurs

L’aménagement d’abreuvoirs pour le bétail

 

L’accès du bétail aux cours d’eau pour son abreuvement ou pour le franchissement du cours d’eau est particulièrement impactant sur les milieux aquatiques. Il provoque un élargissement du lit qui contribue, sur les petits cours d’eau, à la dégradation et à la banalisation des habitats piscicoles et au réchauffement des eaux. Il concourt également au colmatage des fonds ainsi qu’à la dégradation de la qualité physico-chimique des eaux (déjections).

Les écrevisses à pattes blanches sont particulièrement sensibles au piétinement, d’autant plus que leurs habitats correspondent aux petits cours d’eau de tête de bassin.

A partir de ce constat le Syndicat de Rivières a entamé l’aménagement de diverses zones d’abreuvements. A ce jour 5 zones ont été aménagées : un bac gravitaire (Cernex), une pompe à museau (Savigny), trois descentes empierrées (Cruseilles). A chaque fois, le cours d’eau concerné a été mis en défens par la pose de clôtures.

Actuellement, le Syndicat poursuit ses interventions auprès des exploitants et propriétaires pour que des aménagements soient mis en place sur les cours d’eau abritant des écrevisses à pattes blanches ainsi que plus largement sur les cours d’eau du bassin versant.

Ces aménagements sont menés avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du Conseil départemental de la Haute-Savoie et des collectivités membres du Syndicat.

Illustration SMECRU